Santé féminine : le naturopathe, votre guide pour comprendre votre système hormonal

7 Mai 2025 | Naturopathie

Le système hormonal féminin est complexe et les besoins hormonaux évoluent au fil du temps.

A chaque étape de changement, l’équilibre hormonal est perturbé, pouvant entraîner une série d’inconforts.

Le naturopathe peut s’avérer un guide précieux pour comprendre tous ces changements hormonaux et vous accompagner, le plus naturellement possible, pour restaurer cet équilibre hormonal parfois chaotique.

Le système endocrinien, quel est son rôle ?

Le système endocrinien, ou hormonal, est un ensemble de glandes et de cellules qui fabriquent des hormones. Ces hormones, libérées dans le sang, sont des messagers chimiques entre les différentes parties du corps. Elles contrôlent de nombreuses fonctions : métabolisme, sommeil, croissance, reproduction, humeur, …. Lorsqu’un déséquilibre survient, cela se traduit par de nombreux troubles.

Et le système hormonal féminin ?

Le système hormonal féminin est sous le contrôle de l’hypothalamus qui lui-même contrôle l’hypophyse. L’hypophyse contrôle quant à elle la production des hormones ovariennes.

Le système hormonal féminin, par le biais des hormones, régule le cycle hormonal féminin en vue d’assurer la reproduction.

Il évolue au cours de la vie.

Qu’est-ce que le cycle féminin ?

Il faudrait plutôt parler de cycle « ovulatoire », dont le but est la reproduction, et donc l’ovulation.

Ce cycle, par convention, débute le premier jour des règles. Ce cycle dure normalement entre 23 et 35 jours. Au-delà ou en-deça, nous pouvons nous poser la question d’un déséquilibre hormonal.

De plus, dans cette fourchette, on observe une grande variabilité : d’une femme à l’autre ou d’un cycle à l’autre pour une même femme. Des facteurs comme l’alimentation, la prise de médicaments, la fatigue ou encore le stress peuvent influencer le déroulement du cycle.

Les cycles sont les plus réguliers entre 20 à 35 ans. Cette période est précédée et suivie de périodes d’adaptation : la puberté et la péri ménopause. Durant ces périodes d’adaptabilités, on peut observer de fréquents déséquilibres hormonaux.

Quelles sont les hormones clés du système hormonal féminin ?

Les hormones donnent la cadence au cycle.

L’hypothalamus contrôle les hormones hypophysaires qui elles-même contrôlent les hormones ovariennes.

Quelles sont les hormones sexuelles ?

Les oestrogènes

L’œstrogène est une hormone naturelle « féminisante », majoritairement produite par l’ovaire mais également en petite quantité par les glandes surrénales, les glandes mammaires, les tissus graisseux (ou encore les testicules chez l’homme).

Les œstrogènes (et notamment l’œstradiol) produites par les ovaires assurent la formation, le maintien et le fonctionnement des organes génitaux et des seins chez la femme. Ils agissent également sur le cerveau (effet sur l’humeur) et sur le cœur (protection du système cardio-vasculaire).

Les oestrogènes participent également à la consolidation des os.

Elles jouent un rôle important dans la qualité de la peau et des cheveux.

La progestérone

La progestérone est une hormone produite par les ovaires. Son rôle est de préparer l’utérus à recevoir un embryon. La progestérone prépare également les glandes mammaires à produire du lait après l’accouchement. Elle peut, en outre, soulager les symptômes de la ménopause.

La progestérone est également produite en faible quantité par les testicules chez l’homme, pour réguler la température corporelle.

La progestérone et les oestrogènes régulent le cycle menstruel de la femme ; Ils modifient la glaire cervicale, sont liés à la libido et à la lubrification vaginale.

Les oestrogènes et la progestérone régulent également la réponse au stress.

La testostérone

La testostérone contribue à la régulation du métabolisme, favorise la combustion des graisses, aide à maintenir la masse musculaire, améliore la santé des os, régule l’humeur et la fonction cognitive et est associée à la santé cardiovasculaire.

La testostérone est produite par les testicules chez l’homme mais aussi par les glandes surrénales chez l’homme et chez la femme.

Comment ces hormones sont-elles produites ?

Les hormones sexuelles sont produites à partir du cholestérol, précurseur de la prégnénolone, elle-même précurseur de la progestérone. Enfin, la progestérone est précurseur de plusieurs hormones : le cortisol, l’aldostérone et la testostérone. La testostérone va se transformer en œstrogène, sous l’action d’une enzyme que l’on appelle l’aromatase (cf. schéma ci-après).

Rappelons que tout ceci est régulé par deux grands organes : l’hypothalamus et la thyroïde.

Les différentes phases du cycle menstruel

selon la société des gynécologues et obstétriciens du Canada, voici les différentes phases du cycle menstruel :

1. Phase folliculaire (jours 1 à l’ovulation)

Cette étape commence par des saignements au jour 1 et se termine par l’ovulation. Les ovaires se préparent à ovuler. L’hypophyse libère une hormone appelée l’hormone folliculostimulante (FSH) qui entraîne la croissance de plusieurs follicules à la surface de l’ovaire. Chacun de ces « sacs » remplis de liquide contient un ovule. Ensuite, l’un de ces follicules se développera pour devenir mature. Le follicule en maturation produit une hormone, l’œstrogène, qui s’accroît durant la phase folliculaire et qui atteint un sommet un ou deux jours avant l’ovulation. En réponse à l’augmentation du taux d’œstrogène, la couche interne de la cavité utérine (l’endomètre) devient plus épaisse et se sature de sang lors de la deuxième moitié de cette phase (c.-à-d. lorsque les règles ont pris fin). Le taux élevé d’œstrogène stimule la production de gonadolibérine (GnRH) par l’hypothalamus, qui à son tour déclenche la sécrétion de l’hormone lutéinisante (LH) par l’hypophyse. Aux alentours du jour 12 (variable en fonction de la durée totale du cycle), en raison de la montée des taux de LH et de FSH, le follicule libère l’ovule. Le taux élevé de LH engendre également une hausse de la testostérone, ce qui accroît le désir sexuel, juste au moment où la fertilité est à son point culminant dans le cycle.

La femme est fertile les derniers jours de la phase folliculaire, juste avant l’ovulation (environ 3 jours), et environ 24 heures après l’ovulation. La durée de vie d’un spermatozoïde est d’environ quatre à cinq jours. Ainsi, la fenêtre de fertilité dure théoriquement 4-5 jours et débute 3 à 4 jours avant l’ovulation.

2. Phase ovulatoire ( environ 14 jours avant la fin du cycle)

C’est la rupture du follicule mûr et l’éjection de l’ovocyte qui va être capté par le pavillon de la trompe de Fallope où la fécondation peut avoir lieu s’il y a présence de spermatozoïdes. Si l’ovule n’est pas fécondé, il se désintègre environ 24 heures plus tard. Après avoir relâché l’ovule, le follicule se referme et se transforme en ce qu’on appelle le corps jaune.

3. Phase lutéale (jours +/-14 à 28) : la progestérone domine

La progestérone est sécrétée au niveau de l’ovaire, par le follicule rompu qui a évolué en corps jaune.

La progestérone prépare une éventuelle gestation.

S’il n’y a pas eu de rencontre entre l’ovule et un spermatozoïde, le corps jaune involue, le taux d’hormones décline, ce qui conduit au délitement de l’endomètre et à l’apparition des règles, normalement 11 à 16 jours après l’ovulation.

Il est à noter que la durée des cycles est variable d’une femme à l’autre, ou encore d’un cycle à l’autre pour une même femme.

Ce schéma vous permettra de visualiser les variations hormonales au cours du cycle :

Les changements hormonaux au cours de la vie

A la puberté

Vers le 5ème mois de gestation, le foetus fille compte dans ses ovaires entre 2 à 5 millions d’ovocytes primaires. Ce nombre décroit jusqu’à 400 000 à la naissance et jusqu’à 200 000 à la puberté.

La puberté se situe en moyenne entre 8 et 14 ans.

Sous l’influence des sécrétions de FSH et de LH, la maturation des follicules ovariens s’amorce. Ils sécrètent alors une quantité croissante d’oestrogènes. Progressivement, les cycles ovariens se constituent.

Différents changements hormonaux la caractérisent :

  • Les ovaires commencent à produire des oestrogènes, responsables de l’apparition des caractères sexuels secondaires.
  • La progestérone sera produite vers la fin de la puberté, en plus grande quantité, notamment pour réguler le cycle menstruel
  • La GnRH (gonadotropine hormone), produite par le cerveau stimule la production de la FSH (folliculo stimulante hormone) et de LH (hormone lutéinisante) qui vont elles-mêmes déclencher la maturation des ovules.
  • La testostérone, hormone masculine, est également produite chez les femmes mais en plus petite quantité. La testostérone est responsable, entre autres, de la libido et du développement de la masse musculaire.

La puberté entraîne la première menstruation et l’apparition des caractères sexuels féminins secondaires. Le cycle menstruel commence à se mettre en place.

Les premiers cycles, bien que marqués par les menstruations, sont le plus souvent anovulatoires et donc, il y a absence de progestérone. L’axe hypothalamus-hypophyse-gonades peut mettre jusqu’à 2 ans à se réguler. Le dernier élément à se mettre en place est le pic de LH. Ceci explique qu’il est normal pour la jeune femme de vivre des troubles du cycle jusqu’à 18, voire 20 ans.

Un accompagnement en naturopathie peut aider à en soulager les symptômes (phytothérapie, compléments alimentaires, …)

La grossesse

Durant cette période, de nombreux changements hormonaux se produisent et ce, dès la conception.

  • Dès le début de la grossesse, le placenta va produire la gonadotrophine (HCG) pour maintenir le corps jaune et éviter l’ovulation.
  • Augmentation de la progestérone pour préparer l’utérus et inhiber l’ovulation.
  • Augmentation des oestrogènes pour favoriser la croissance de l’utérus et l’apport sanguin, ainsi que pour préparer les seins à l’allaitement.
  • Production de prolactine qui stimule la production de lait dans les glandes mammaires.
  • Production de relaxine pour assouplir les ligaments et préparer le corps à l’accouchement.

Tous ces changements hormonaux vont avoir diverses conséquences : nausées, sautes d’humeur, développement des seins, prise de poids. Ces divers symptômes sont parfois difficiles à vivre. Se faire accompagner durant cette période particulière de la vie est important.

La peri-ménopause et la ménopause

La ménopause est une étape naturelle de la vie des femmes, marquée par la fin de la période reproductive et l’arrêt des menstruations. Elle intervient généralement entre 45 et 55 ans et en général aux alentours de 50 ans.

On parle de ménopause après une année complète sans menstruations. La péri-ménopause se situe entre la période où les cycles hormonaux sont irréguliers

Certaines interventions médicales peuvent entraîner une ménopause artificielle. C’est le cas de l’ablation chirurgicale des ovaires ou de la radiothérapie pelvienne.

La période de transition vers la ménopause est appelée la préménopause, elle peut durer plusieurs années. Pendant la préménopause, les ovaires commencent à produire moins d’œstrogènes et de progestérone, ce qui peut entraîner des symptômes tels que des irrégularités menstruelles.

La ménopause est souvent accompagnée de symptômes tels que des bouffées de chaleur, des sueurs nocturnes, de la fatigue, une sécheresse vaginale, une prise de poids et des troubles du sommeil.

C’est symptômes sont la conséquence des changements hormonaux qui s’opèrent durant cette période :

  • en premier lieu, on observe une diminution de la progestérone, avec comme conséquences possibles des douleurs ou troubles cycliques. Ces symptômes correspondent à la préménopause. Les symptômes sont le reflet d’un déséquilibre entre les oestrogènes et la progestérone. La chute de cette dernière induit un état « d’hyperoestrogénie relative »
  • dans un second temps, la production d’oestrogènes va également diminuer. A ce stade, nous pourrons oserver des troubles divers : bouffées de chaleur nocturnes, diminution de la libido, troubles du sommeils, ainsi que des cycles toujours irréguliers.
  • enfin, c’est le taux de testostérone qui diminuera et nous assisterons à des symptômes dont des bouffées de chaleur diurnes, une sécheresse cutanée, des douleurs articulaires et des signes de déminéralisation.

La péri-ménopause et la ménopause peuvent être marquées par des symptômes divers et variés. Cependant, ces symptômes seront d’autant plus marqués que les chutes hormonales seront brutales. L’accompagnement en naturopathie aura comme objectif de prévenir ces chutes brutales hormonales, via l’alimentation, via l’hygiène de vie, via la gestion du stress. Le naturopathe s’aidera également de la phytothérapie pour aider à aplanir ces déséquilibres hormonaux.

En quoi le naturopathe peut-il vous aider ?

En tant que femme, tout d’abord, mais aussi en tant que mère de jeunes femmes, je constate que la plupart d’entre nous ne connaissent pas le fonctionnement de leur cycle hormonal.

En comprendre le fonctionnement est fondamental pour vivre au mieux notre vie de femme. Quel est l’impact de ces changements hormonaux dans notre quotidien ? dans notre pratique sportive ? dans notre vie émotionnelle ? …

Comment appréhender les questions de contraception ou, au contraire, comment évaluer les périodes de fertilité ?

Règles douloureuses, irrégulières, syndrôme prémenstruel, endométriose, syndrôme des ovaires polykystiques, troubles liés à la ménopause, … sont très certainement liés à un déséquilibre hormonal.

Le naturopathe, par son approche globale intégrant l’alimentation, la phytothérapie, des techniques corporelles, ou encore en modifiant votre mode de vie, peut vous aider à restaurer cet équilibre hormonal et ainsi améliorer durablement votre bien-être. En se basant sur le respect des rythmes naturels du corps, il constitue un véritable allié pour les femmes en quête d’équilibre et de bien-être à toutes les étapes de leur vie, que ce soit lors de la puberté, de la maternité, de la péri-ménopause ou de la ménopause.

N’hésitez pas à prendre rendez-vous si vous aussi, vous pensez pouvoir bénéficier de cet accompagnement.

Il convient de rappeler que ces traitements ne sauraient se substituer à un avis médical.

Je m’appelle Véronique Evrard et je suis naturopathe, thérapeute en shiatsu, et praticienne en reiki, drainage lymphatique manuel (massage détoxifiant)  et réflexologie plantaire. 

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